Ma carte gourmande de Bologne : de la street food aux tables étoilées

Il y a des villes que l’on visite avec les yeux. Bologne, moi, je l’ai explorée avec la bouche.

Depuis mon arrivée dans cette ville rouge brique, chaleureuse et pleine de promesses, j’ai suivi un seul fil conducteur : le goût. Et ce que j’ai trouvé ici, c’est une explosion de saveurs, des traditions solides comme des fondations, et des assiettes aussi généreuses que les sourires des serveurs.

Je vous emmène avec moi dans mon parcours culinaire personnel, du marché de rue jusqu’aux plus grandes tables. Pas à pas, plat par plat. C’est mon histoire d’amour gustative avec Bologne.

Le début : mon coup de foudre au Mercato di Mezzo

Je n’avais pas encore déposé mes bagages que je me suis précipitée dans la vieille ville, attirée par les odeurs d’huile d’olive, de vinaigre balsamique et de pain chaud. Le Mercato di Mezzo, c’est là que tout a commencé.

Je suis tombée sur un stand de piadina — ce pain plat typique de l’Émilie-Romagne — garni de squacquerone (un fromage frais), de roquette et de jambon de Parme. Simple, mais incroyable.

📍 Adresse : Via Clavature, 12
👉 C’est un marché couvert, ouvert toute la journée. On peut y grignoter sur le pouce, s’asseoir avec un verre de Lambrusco, ou repartir avec des produits artisanaux.

🔔 Mon conseil : venez entre 11h et midi, avant la foule.
📱 Réservations inutiles ici, mais gardez votre portefeuille prêt, c’est difficile de ne pas tout goûter.

Un snack mythique : la pizza à la part de « Forno Brisa »

Un midi, affamée après des heures à marcher sous les arcades, j’ai repéré une file d’attente discrète. J’ai suivi mon instinct. À l’intérieur, des planches de bois, une odeur de levain, et surtout des parts de pizza aux légumes rôtis, à la mortadelle, à la truffe…

C’était Forno Brisa, une boulangerie engagée, où tout est fait maison avec des farines locales.

📍 Adresse : Via Galliera, 34D
🍽️ Leurs parts de pizza sont vendues au poids. Comptez 3–5 € la portion généreuse.
🌱 Option végé toujours dispo, excellent café aussi.

Le vrai ragu bolognais ? Chez « Trattoria Anna Maria »

J’avais entendu 1000 fois que le ragu bolognais (la sauce des « spaghetti bolognaise » mal nommée) ne ressemble en rien à ce qu’on mange ailleurs. J’ai voulu comprendre. On m’a envoyé chez Trattoria Anna Maria.

Là, j’ai commandé des tagliatelle al ragu. Des pâtes fraîches, larges et soyeuses, nappées d’une sauce lente, cuisinée pendant plus de 6 heures. La viande est fondante, le goût intense, presque sucré.

📍 Adresse : Via delle Belle Arti, 17/A
📞 Réservation obligatoire par téléphone (pas de site)
💶 Prix moyen : 15–20 € le plat principal

👵 Madame Anna Maria, la fondatrice, y passe encore parfois, et ça se voit dans les détails. L’authenticité à l’état pur.

La trattoria cachée que je n’oublierai jamais : « Osteria al 15 »

C’est une adresse que m’a soufflée un libraire local. Petite salle, grande âme. À Osteria al 15, j’ai goûté un plat que je n’avais encore jamais osé : le bollito misto (viandes bouillies servies avec des sauces piquantes et de la moutarde sucrée).

C’était étonnant. Riche. Ancien. Et surtout, typiquement bolonais.

📍 Adresse : Via Mirasole, 13
🔖 Plat du jour à 10 €, desserts maison à 5 €
👀 Fréquenté surtout par les locaux. L’ambiance y est vive, on partage parfois la table.

Une street food incroyable : les boulettes de la « Polpette e Crescentine »

Un soir, en revenant d’un apéro trop long, j’ai eu un creux. J’ai atterri par hasard dans ce petit kiosque qui sentait la friture et la fête : Polpette e Crescentine.

J’y ai commandé un assortiment : boulettes de viande, croquettes de riz, et surtout les crescente frites (pains frits) à tremper dans la stracchino. C’est le genre d’expérience de rue qui vaut bien plus qu’un étoilé.

📍 Adresse : Via del Pratello, 63
🍺 Le lieu idéal pour accompagner votre assiette d’une bière artisanale locale.

L’apéritivo comme art de vivre : « Camera a Sud »

À Bologne, on ne mange pas seulement, on apéro-mange. Et l’un de mes endroits préférés, c’est Camera a Sud, un petit bar artistique dans le quartier étudiant.

On y commande un verre de vin nature, et on reçoit une petite assiette de fromages, olives, charcuteries. C’est gratuit. Ou presque.

📍 Adresse : Via Valdonica, 5
🕕 Apéro dès 18h, arrivez tôt, surtout les vendredis.
🍷 Verre de vin : 4–6 €

Le dessert qui m’a mise en larmes : « La Sorbetteria Castiglione »

Par 37°C en juillet, je ne voulais qu’une chose : une vraie glace. Et j’ai trouvé La Sorbetteria Castiglione. Ici, la crème glacée est une affaire sérieuse. J’ai goûté leur pistache salée, leur chocolat noir au rhum, et un parfum à la ricotta et figues caramélisées.

J’en parle encore aujourd’hui avec émotion.

📍 Adresse : Via Castiglione, 44
🍦 Cornet ou cup : 3 à 5 € selon la taille
🌿 Label Slow Food pour certaines recettes

L’étoilé qui m’a fait rêver : « I Portici » (1* Michelin)

Mon anniversaire. Une robe blanche. Une table en terrasse sous les arcades. Le chef Gianluca Renzi m’a servi un menu dégustation où chaque plat semblait raconter une histoire.

Le plat qui m’a le plus émue : un risotto au safran et moelle de bœuf, nappé d’une sauce au vieux parmesan. Explosion de textures et de mémoire.

📍 Adresse : Via Indipendenza, 69
💳 Menu dégustation à partir de 85 €
🔗 Réservation en ligne : www.iporticihotel.com

Une expérience étoilée contemporaine : « Ahimè »

À l’opposé de la tradition, il y a Ahimè, jeune table créative tenue par une équipe de trentenaires. Cuisine circulaire, zéro déchet, vins nature, décoration brute.

J’y ai dégusté des tortellini inversés : farce à l’extérieur, consommé à l’intérieur. Osé. Magnifique. Inoubliable.

📍 Adresse : Via San Gervasio, 6
🍽️ Réservation conseillée via www.ahime.it
💶 Menu à 60–90 € selon les saisons

Astuces pour bien manger sans exploser son budget

  1. Le déjeuner est souvent moins cher que le dîner : beaucoup de restaurants proposent des menus à 12–15 €.
  2. Réservez en ligne avec des plateformes comme TheFork.it, souvent avec -20% à -50% sur la carte.
  3. Pour réserver vos hébergements proches des restaurants, je recommande Booking.com ou Agriturismo.it pour des séjours plus typiques.
  4. Pour vos vols et trains vers Bologne, j’utilise Omio pour comparer les options, ou Italo si vous êtes déjà en Italie.

Le dîner que je n’avais pas prévu : « Oltre »

Ce soir-là, je n’avais rien planifié. Je me promenais sans but précis, la lumière dorée de l’été italien coulait sur les façades ocres de Bologne. Il faisait chaud, j’étais fatiguée, mais je n’avais pas envie de rentrer. En marchant rue Majani, une devanture m’a attirée. Moderne, sans prétention, mais intrigante : Oltre.

J’ai demandé timidement s’il restait une place, seule, à 21h passées. Le serveur m’a souri comme si j’étais attendue.

Le chef, Daniele Bendanti, travaille une cuisine d’auteur à base de produits ultra-locaux, souvent bio, toujours surprenants. Ce soir-là, j’ai goûté un plat qui m’a bouleversée : un vitello tonnato revisité, avec une crème d’anchois fumée, des câpres de Pantelleria, et une fine tranche de veau à peine cuite, fondante comme un nuage.

📍 Adresse : Via Augusto Majani, 1/B
📅 Réservation conseillée via www.oltre.bo.it
💶 Prix à la carte : entrées à 12 €, plats principaux à 18–22 €
🎧 Ambiance douce, playlist jazz impeccable, service au petit soin

Je suis restée tard, seule à ma table, à regarder les gens partir. Le serveur m’a offert un dernier verre de lambrusco rosé. Il m’a dit : « C’est pour que vous reveniez. »

Avant de partir : un dernier plat, une dernière bouchée

Le lendemain, avant de quitter Bologne, valise à la main, j’ai fait un détour par Crescentina Bolognese di Marco, un stand à peine plus grand qu’un kiosque à journaux. Là, j’ai commandé une portion de crescentine fourrées à la pancetta, brûlantes, croustillantes, enveloppées dans du papier brun.

Je les ai mangées sur un banc, Piazza San Francesco. Le clocher sonnait midi, les pigeons me regardaient d’un œil gourmand, et le monde tournait doucement. Mes doigts sentaient la friture et la farine. Mon cœur, lui, sentait qu’il laissait un petit bout de lui ici.

Pas parce que j’avais tout vu. Justement parce que je n’avais pas fini. Parce que la cuisine à Bologne n’est jamais finie. Il reste toujours un plat qu’on n’a pas goûté, un vin dont on ne connaît pas encore le nom, une table où l’on ne s’est pas encore assis.

Et pour ceux qui rêvent de suivre mes pas…

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Je ne sais pas si c’est la chaleur, les assiettes ou la sincérité des gens ici, mais quelque chose m’a profondément nourrie à Bologne. Et ce n’est pas seulement mon estomac.

C’est sûr, je reviendrai. Il me reste encore des pâtes à goûter, des ruelles à explorer, et peut-être… un autre dîner imprévu à vivre.

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